Rencontre avec Stéphane Leconte, nouveau formateur de la section aéronautique !

Quel a été votre formation puis votre parcours professionnel ?

J’ai passé un BAC F1-B (STI maintenant) puis obtenu mon brevet de mécanicien sur hélicoptère en 1996 (systèmes cellule et moteurs). J’ai ensuite passé mon brevet de technicien supérieur de maintenance aéronautique en 2004 et enfin ma licence Part 66 B1-3 (hélicoptère à turbomoteurs).

J’ai également suivi diverses formations (qualification de type) sur divers types d’hélicoptères (Alouettes, Gazelle, Puma, Nh90).

Après mon Bac, j’ai travaillé comme mécanicien poids lourd chez Renault, tout en préparant le concours d’une école militaire, que j’ai réussi en 1995. Je me suis donc engagé à cette date, pour y mener une carrière bien rempli jusqu’ en 2015.

J’ai pris un poste de mécanicien en atelier de maintenance de 1997 à 1999, puis en escadrille d’hélicoptère de 1999 à 2004, dans la région Varoise.

J’ai pris un poste de chef d’équipe de 2004 à 2006 en atelier de maintenance, en Alsace, puis le même type de poste au Koweït, lors d’un détachement auprès de la Kuwait Air Force, de 2006 à 2011.

De retour en France, j’ai à nouveau tenu un poste de chef d’équipe dans le Var, avant d’être nommé chef d’atelier adjoint en 2014, toujours dans le Var, ou je co-gérais près de 50 personnes et la maintenance de 6 hélicoptères Nh 90.

Au cours de ces 20 années, j’ai eu l’occasion de travailler dans de nombreux pays d’Europe, d’Afrique, du Moyen Orient, d’Amérique du sud, ainsi que sur les océans, sur des hélicoptères de types variés, l’Alouette II, la  Gazelle, le  Puma, le Super-Puma, et le NH 90.

Puis en 2015, j’ai quitté l’uniforme pour rejoindre la formation aéronautique civil, en donnant des cours de Licence Part 66 et familiarisation hélicoptères au sein du Centre de Formation Technique d’Airbus Helicopters.

Après un bref passage dans un service de suivi de navigabilité d’hélicoptères,  j’ai finalement rejoint l’équipe du CFAI au mois d’août cette année.

 

Pourquoi avoir choisi de rejoindre le Pôle Formation des Industries Technologiques PACA ?

Le challenge de rejoindre l’équipe aéronautique déjà en place, spécialisé avion, pour « monter » des cours 100% hélicoptères est une première motivation. Ensuite, je donnais des cours au CFT Airbus puis le CFAI m’a contacté pour me proposer de revenir à la formation …  je n’ai pas hésité très longtemps.

Malgré mon expérience encore récente du métier de formateur (car exercé depuis un peu plus d’un an), le CFAI, avec sa structure actuelle et ses projets pour l’avenir est pour moi à coup sûr le très bon endroit où je vais pouvoir pleinement exercer ce métier que j’apprécie particulièrement.

 

A quelles classes allez-vous donner cours cette année ? Quelles matières ? En quoi consistent ’elles ?

Je vais donner des cours principalement à la classe de Mention Complémentaire aéronautique, mais également beaucoup chez Airbus pour des candidats à la Licence Part 66.

Je vais également intervenir de façon ponctuelle pour les Bac pro et Bts Aéro, pour des cours de techno Hélico, et travaux pratiques.

Et je vais enfin prendre un petite place active dans les projets du CFAI concernant le nouveau bâtiment aéro, la mise en place de maquettes de formation dédiées hélicoptères, etc.

 

Quels sont pour vous les enjeux du numérique dans la pédagogie de demain ?

Le virage du numérique me paraît indispensable, avec la documentation aéronautique massivement devenue numérique, et de plus en plus interactive, par exemple …

L’enseignement dans un environnement virtuel, même s’il est délicat et coûteux à mettre en place, existe déjà dans l’industrie, et y est prometteur.

Le CFAI sera bien sûr au fait de cet actualité du numérique, dans ces futurs projets.

Néanmoins, le numérique ne peut pas tout, et le « coup de main » finale de l’homme pour entretenir un aéronef, n’est pas prêt de disparaître … c’est pourquoi la partie « manuelle » de la formation technique doit rester importante au CFAI.

 

Quels sont pour vous les points forts du Pôle Formation et quel est l’intérêt pour des apprentis de venir s’y former ?

Les points forts sont la diversité des enseignements, des matières, des spécialités professionnelles, des techniques d’apprentissage.

Et l’intérêt pour les apprentis est de trouver une qualité d’environnement et d’équipement bien présente, une qualité et expérience des formateurs, notamment pour les matières techniques, dont bon nombre ont exercé leur métier avant de former …

Et en ce qui concerne mes cours, les apprentis trouveront en moi une vraie passion pour l’aéronautique, et l’envie de la partager dans un environnement professionnel.