Interview Guillaume Da Costa : ambassadeur de l’apprentissage

De l’indécision à la révélation

A l’approche de la trentaine, l’aixois Guillaume Da Costa est un jeune ingénieur comblé et épanoui. Responsable depuis deux ans du Bureau d’Etudes de la pépite aéronautique Deshons Hydraulique, situé sur Saint-Chamas et admirablement piloté par Sophie Deshons-Dossetto (entreprise de 50 employés pour un C.A de 5,5 millions d’€), il est en première ligne sur de nombreux projets stratégiques. « A la tête d’une équipe de six personnes, j’interviens sur l’innovation des matériels existants type bancs hydrauliques dans une optique de maintenance des aéronefs (civils et militaires) ; plus l’outillage spécifique lié aux aéronefs (pièces non volantes), ainsi que le suivi global de certains gros chantiers et le service après-vente.
Mes interlocuteurs peuvent aussi bien être Airbus Helicopters, Dassault Aviation, l’Armée de l’Air ou des aviations étrangères, germaniques et scandinaves par exemple. »
Un poste très riche et transversal dont les fondamentaux et les ressorts lui ont été inculqués lors de son passage décisif à l’ITII-PACA (Pôle Formation UIMM SUD) dirigé par Jean-Pierre Dos Santos et Patricia Sourlier (volet « Ingénieurs ») et plus précisément aux Arts et Métiers d’Aix-en-Provence dans le cadre de son diplôme d’ingénieur en apprentissage « Mécanique ». « On ne se rend pas compte à quel point cette expérience de trois ans peut changer une vie pour un élève comme moi plutôt moyen qui en avait marre du système éducatif classique et qui ne savait pas trop quoi faire de sa vie.
Mon alternance au sein de la société Synergies CAD Probe de Meyreuil, spécialisée dans la micro-électronique m’a fait énormément progressé sur tous les plans dans le cadre de mes missions sur un poste de chargé R&D. J’ai même pu bénéficier de plusieurs interventions à l’international, notamment en Asie et aux Etats-Unis, ce qui m’a permis de gagner en maturité et de perfectionner mon anglais, autant d’atouts que je mets aujourd’hui à profit chez Deshons. »
Ce passionné de sports automobiles (il a été compétiteur national de haut rang dans sa jeunesse) tient à conseiller à tous les indécis ce type de parcours en apprentissage pour décrocher un diplôme d’ingénieur « généraliste et transversal » avec une expérience professionnelle automatique de trois ans, autant de facteurs très prisés par les entreprises pour une intégration la plupart du temps en CDI. « Plus que jamais, il faut savoir faire preuve de polyvalence aujourd’hui, savoir passer de la mécanique industrielle à l’hydraulique, l’électronique, les automatismes, le BTP… C’est justement ce que permet l’ITII-PACA avec des parcours transverses basés sur la pluridisciplinarité scientifique et technologique ainsi qu’un accompagnement personnalisé tout au long du cursus. Sans oublier un stage obligatoire de trois mois à l’international qui représente une vraie fenêtre d’opportunités sur le monde ».

Souhaitons à Guillaume une excellente poursuite de carrière dans l’industrie en espérant que son exemple puisse servir de détonateur à d’autres jeunes actuellement en réflexion sur leur orientation et avenir professionnel.